Psithurisme Nostalgique

iwak #2 – brin, mèche.

Mon rêve idiot d’adolescent – adolescente* futile, c’était d’avoir les mèches sur les yeux. J’enviais les personnages de mangas et leurs cheveux raides.

Et je ne comprenais pas pourquoi mes frères et moi ne partagions pas la même nature de cheveux. Souples et lisses pour les leurs, secs et frisés pour les miens.

Je voulais que mes cheveux forment des mèches et ondulent au vent. La vérité. C’est que même sous la plus forte des tempêtes, ils ne bougeaient pas.

J’ai massacré mes cheveux pour qu’ils reflètent l’image de moi que j’avais à l’intérieur. Je les ai lissés et lissés comme je le pouvais. Au sèche-cheveux, au lisseur, ou même simplement en dormant avec un bonnet. J’ai passé mes trois années de lycée à les torturer sans cesse.

Puis l’arme ultime. La bombe atomique pour cheveux. Le défrisage.

Je les ai défrisés jusqu’à les tuer un beau jour de 2006. Le jour où je suis arrivé au travail avec une casquette que j’ai refusé de retirer.

Et au moment où j’ai découvert qu’avoir les cheveux frisés et bouclés pouvait être joli. Au moment, où je me suis décidé à les laisser vivre leur vie…

Mme Calvitie la connasse est arrivée.

Cette saloperie.

* je n’ai jamais été une fille, mais je crois pouvoir dire que je n’ai pas non plus été un garçon-garçon étant plus jeune.

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