Atlas des Idylles

Atlas des Idylles, Journal de Bord Éternel, Kévin Bacon, Les Garçons

11·10·2022

Je suis parti me poser chez Prêt à Manger comme très souvent ces derniers temps. J’en ai trouvé un grand et désert qui me rappelle le défunt Starbucks de la Rue des Archives.

J’y ai rattrapé tous mes billets de blogs. Pas facile, de se relancer dans un mood de blogging quotidien.

Puis marche habituelle dans Paris. Je suis passé au Renard Argenté pour trouver les tomes 2 et 3 de Tokyo Aliens Bros. J’étais tombé sur ce manga par hasard à la Fnac et j’ai bien accroché au tome 1. C’est l’histoire de deux extraterrestres en mission sur Terre pour étudier les humains avant que le reste de leur planète ne débarque pour nous asservir. C’est plutôt drôle.

Le soir, c’était soirée pizza avec mes Frères et ma Mère avant son départ pour le bled.

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Je crois qu’il y a des lieux comme ça qui me hanteront toujours. Le Starbucks de la Rue des Archives en fait partie. J’ai commencé à y aller quand Cayetano s’est mis à y travailler quelque part entre 2006 et 2007. Et j’y ai squatté jusqu’en 2010 à peu près.

Ce que j’y aimais, c’était de pouvoir m’installer dans un canapé avec mon Chocolat Viennois Classic – je ne bois pas de café, et de mater les gars du Cox sur le trottoir d’en face.

Il n’y avait que ce Starbucks dans mon coeur. Je m’y posais, envoyais un tweet par sms à l’époque pour dire que j’y étais. Et les Garçons arrivaient. Un à un. En même temps. Ou parfois juste un seul.

Il y avait toujours quelqu’un pour m’y rejoindre.

C’est là-bas que je faisais mes crises à Ekkooo sur le « ratio »*, que j’y ai vu Dan pour la dernière fois, qu’Atypik m’y a posé un lapin, que C. m’a converti au Chai Tea Latte Soja, et que je les ai tous aimé et/ou pleuré.

Mais c’est surtout là-bas que j’ai reçu les premiers messages de Kévin Bacon, lorsqu’on était tous sur Aka Aki.

Le Starbucks de la Rue des Archives a fermé en 2013, laissant sa place à une boutique de luxe.

Je n’ai jamais réellement retrouvé la même atmosphère dans les autres Starbucks. Celui-ci devait avoir un genius loci spécial et très gay friendly. Merci à Lui.

Le Prêt à manger que j’ai trouvé m’offre la même chaleur. Je pense que c’est pour ça que je traverse Paris pour m’y asseoir. Je doute qu’un jour quelqu’un m’y rejoigne comme le faisaient les Garçons. Mais ça me va. Je le garde pour moi pour l’instant. ♡

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* ratio : j’embrouillais les Garçons parce que j’estimais que je leur envoyais plus de sms qu’ils ne le faisaient. J’étais une peste.

Atlas des Idylles, Mascara for Masc, Psithurisme Nostalgique

iwak #15 – avant-poste.

C’est LE point de rendez-vous. Tout gay parisien et même francilien connaît cet endroit. Nous nous y sommes tous arrêtés. Nous y avons tous attendu quelqu’un.

La Place Sainte-Opportune. L’avant-poste pédé.

L’endroit idéal pour attendre quelqu’un avec qui on a l’intention d’aller dans le Marais.

J’y attendais constamment Olivier. Il était toujours en retard.

Une fois, je l’avais attendu pratiquement 45 minutes. Il me disait être dans le métro, à quelques stations de là. Mais il était toujours chez lui. Il avait fini par arriver avec une boite de chocolats pour se faire pardonner. Et à cette époque, c’était suffisant pour me calmer. C’était en 2004.

J’y avais retrouvé Jolies Lèvres. En Juin 2008. Pour notre premier vrai date. Je l’avais rencontré la veille à une soirée et nous avions passé la nuit ensemble. Ce que je n’avais alors jamais fait. Seulement ce dimanche-là, j’avais aussi un premier date de prévu avec un autre garçon. Alors je l’avais laissé pour m’y rendre.

Comme je n’arrivais pas à m’arracher Jolies Lèvres de la tête, je l’ai contacté discrètement pendant mon rendez-vous en le textotant sous la table. Je voulais savoir s’il était disponible là, maintenant, tout de suite.

J’ai écourté mon rendez-vous et l’ai rejoint Place Sainte-Opportune où il m’a alors naturellement embrassé. Comme si c’était acté. Comme si nous avions toujours été ensemble. Je n’oublierai jamais cet instant.

En Juillet 2009. C’est à cet endroit-même que nous nous sommes dit au revoir avec Atypik. Sans réaliser qu’il s’agissait d’adieux et que nous ne nous reverrions plus.

J’étais venu « rompre » avec lui comme j’avais rompu avec les Garçons du groupe. J’étais injuste. Blessé par ma rupture avec Jolies Lèvres et par leur manque de soutien.

Cet après-midi-là, j’ai réalisé que je n’étais personne et que j’avais souhaité rompre quelque chose qui n’existait pas. Alors, à la fin de cet après-midi, face à son copain, je lui ai juste dit au revoir.

Et je ne l’ai plus jamais revu.

Des ruptures ? La Place Sainte-Opportune a du en connaître autant que des rencards.

C’est pour moi un endroit très marqué en souvenirs. Et avant d’être l’avant-poste pédé, elle est aussi et surtout l’Avant-Poste de mes rendez-vous de coeur, qu’ils soient joyeux ou plus tristes.

J’y vais maintenant plus rarement. Mes habitudes ont changé et Kévin Bacon et moi avons d’autres points de rendez-vous.

Mais on s’y retrouve parfois. Et je dois admettre qu’arriver sur cette Place et voir son magnifique copain vous attendre, c’est toujours un peu romantique.