Journal de Bord Éternel

Journal de Bord Éternel

M01 – ce que mon blog dit de moi.

Reprenons depuis le début. Mais qui suis-je ? Et où est-on ?

J’ai commencé à bloguer quelque part au début de l’année 2004. Mon premier blog s’appelait Etoile Noire. C’était un essai de journal intime. Je testais simplement l’écriture en ligne.

L’essai étant concluant, je fis évoluer le blog quelques mois plus tard. J’étais devenu Czech-Boy, en référence à l’amour de ma vie d’alors, Pavel Novotny. J’adorais l’orthographe et la sonorité de ce mot anglais czech. Là encore, il s’agissait d’un journal intime en ligne. On pouvait y découvrir mes journées insipides et mes peines de coeur nazes. J’y consignais tout.

Un beau jour, j’ai découvert le blog d’un garçon du sud-ouest. On the Living-Road. Et j’adorais ce qu’il écrivait. Il avait un bon style et il était beau. Alors, forcément. Nous avons commencé à échanger puis nous sommes sortis ensemble.

Avec lui, je mettais un premier pas dans le monde des blogs. C’était très enrichissant. Il y avait comme une euphorie de créativité. Je dirais avec le recul que nous étions comme ces influenceurs d’instagram d’aujourd’hui (toute proportion gardée pour moi notamment qui était moins connu que lui).

Bien que séparés par la suite, nous avons continué à développer nos blogs jusqu’en 2006.

Là, j’ai crée Beur-Boy. Le défouloir d’un garçon de banlieue, arabe, gay et quelque peu émoustillé. J’y postais des photos de mecs, j’y parlais porno et Beyoncé; j’avais complètement gommé ce côté journal intime. A vrai dire, j’avais toujours voulu travailler dans un magazine, alors j’ai fait comme si.

Mais chassez le naturel, il revient en bloguant.

En 2007, j’ai recommencé à écrire, toujours émoustillé certes, mais de façon plus personnelle. Et c’est ainsi qu’est né ce blog. Celui-là même sur lequel j’écris aujourd’hui.

Alors bien sûr en treize années, je lui ai fait quelques infidélités. Mais j’y suis toujours revenu.

Je ne m’attendais pas à ce que Beur-Boy soit suivi ni lu. Et, j’ai eu beaucoup de mal à l’assumer. Il y avait toujours une nuance entre qui j’étais réellement et ce qui en était transposé.

Là encore le blog m’a permis de rencontrer des personnes. Et j’ai vécu deux années absolument incroyables, faites de rencontres, de soirées et d’amour. Je me souviens qu’à l’époque j’avais eu l’impression d’entrer dans Queer as Folk.

En Avril 2009, après une rupture, je disparais.

Grand amateur des retournements de situation rocambolesques à la Vengeance aux deux visages, je prends un nouveau pseudo et blogue ailleurs. Je me dis amnésique pour repartir de zéro.

C’est ainsi qu’est né Oslo Ohara. Mon Dieu que j’aime ce pseudo. Plus facile à assumer. Moins sulfureux. Plus moi.

Moi, le coeur brisé évidemment. Par le garçon en question mais aussi par Les Garçons, le groupe de garçons, tous blogueurs que j’aimais énormément.

Je suis assez vite repéré, mais je me remets de cette peine de coeur et reviens à Beur-Boy en 2010. Si amoureusement, tout se passe pour le mieux. Amireusement, non. Je finis par rompre à nouveau avec un groupe de Garçons. Ceux-là même qui m’avaient recueilli.

Cela donne de la matière au blog bien évidemment. Mais je finis par avoir envie d’autre chose.

2012. La partie créative du cerveau en ébullition, je crée James & les Hologrammes. L’un de mes billets sur le Mariage pour tous est alors partagé partout. Je suis d’abord ravi de l’agitation avant d’être terrorisé à l’idée que cela se reproduise. Je suis depuis lors, effrayé par la viralité.

J’aimais bien ce blog. J’adorais son titre. J’y blogue puis m’y fais plus rare. Comme j’avais pris l’habitude de me servir du négatif pour écrire, j’étais coincé. Il n’y avait plus matière à épanchements. J’avais évolué. Plus de groupe de garçons pour me décevoir, juste Kévin Bacon, mes ami.es de longue date et moi. La sérénité.

2016. Je reviens ici pour retenter d’écrire. Mais ça ne prend pas. Et il faudra attendre deux ans pour que je reprenne sérieusement.

***

Je blogue parce que j’adore écrire. Raconter des histoires. Et dessiner les mots. Je rêvais plus jeune d’être écrivain ou journaliste.

Le blog me permet de garder un lien avec mes moi-s d’alors. Comme des passerelles avec le passé. Et surtout un moyen de contrôler mon hypermnésie qui peut m’être douloureuse par moments.

Mes archives sont fermées. J’hésite toujours autant à les rouvrir. Mais mes différentes incarnations me sont toujours accessibles. Elles sont perdues dans l’immensité d’internet mais j’ai toujours un atlas pour les retrouver.

Avec ce billet, je voudrais remercier toutes celles et ceux qui ont un jour lu ce blog. Ceux qui sont toujours là. Et ceux qui arriveront.

Nous vivons un moment particulier où j’aime à penser qu’il y aura un mouvement parmi les blogueurs. La mort de FB, la violence de Twitter, la superficialité d’IG finiront peut-être par pousser de nouvelles personnes à bloguer. Ou tout simplement à rechercher de nouvelles histoires.

Quoi qu’il arrive, je continuerai à raconter les miennes.

Journal de Bord Éternel

Memecember

J’avais plein d’idées pour prolonger #iwak sous une autre forme ou en tout cas conserver cette régularité. J’étais prêt à enchaîner sur Novembre. Mais forcément, trop d’idées, dans tous les sens…

Finalement pour le mois de Décembre, j’ai eu envie de me servir de ces meme sur lesquels je tombe souvent sur tumblR. Des petits mots, expressions ou citations appliqués sur un fond neutre ou une photo.

J’en avais à peu près 200. Et après une sélection que je regretterai surement en cours de route, tadaaa.

Je suis sûr qu’ils me donneront matière à introspection.

J’ai failli appeler ce projet dec-meme-ber, mais une fois correctement prononcé cela donnait dismember et je trouvais cela accurate mais glauque. Memecember devrait faire l’affaire.

Voici ma liste :

  1. my blog speaks for me
  2. I only want to wear underwear and a crown all day
  3. it’s weird being the same age as old people
  4. that « grow together » type love
  5. because I could watch you for a single minute and find a thousand things that I love about you
  6. Sundays should be spent in bed. Fucking the entire day
  7. nothing to wear
  8. it hurts until it doesn’t
  9. can we hug and see who gets a boner first?
  10. my ideal body weight is yours on mine
  11. it’s mortifying to be the one who remembers
  12. offline is the new luxury
  13. I swear when our lips touch, I can taste the next sixty years of my life
  14. the art of eye contact
  15. I should had hugged you harder the last time I saw you
  16. I am my own ghost haunting the memories I love the most
  17. collecting names of the lovers that went wrong
  18. boys don’t need to be muscular to be handsome
  19. versatile boys have more fun
  20. I do not get mad. I get distant
  21. I will always care for you, even if we’re not together and even if we’re far, far away from each other.
  22. who were you before they break your heart?
  23. soulmates aren’t just lovers
  24. yes, daddy
  25. I’m in the mood to receive check for six hundred thousand dollars
  26. in a world where everyone is over exposed, the coolest thing is to maintain your mystery
  27. I dream about you and hope you’re happy
  28. I’m the type of person that tries to fall back asleep in the morning just to finish a dream
  29. I am one with the force and the force is with me
  30. hug me until I smell like you
  31. another year is passing

Journal de Bord Éternel

iwak #31 – ramper.

Oui. Je pense que l’on peut dire que j’ai dû ramper. Pour terminer cet Iwak. Environ 5 jours de retard. C’est plutôt pas mal, non ? Quand on sait qu’en parallèle je faisais Inktober…

Bon. Je dois avouer. Comme cela demandait beaucoup de temps. Je n’ai pas pu faire les deux. Et c’est amusant de voir celui que j’ai sacrifié et celui que j’ai continué.

J’aime dessiner. Mais. J’adore écrire. Je devrais peut-être le prendre en compte pour ma recherche d’une future carrière professionnelle…

Cet exercice. C’était cool. Cela m’a fait renouer avec une certaine régularité. Comme à la grande époque. Quand j’écrivais tous les deux jours.

Bravo à Matoo que j’ai suivi tout au long de ce mois spécial également. Il faudrait que je commente plus ! wink wink

Les blogs ne sont pas morts.
Pédébloggueurs ! Où êtes-vous ?

Mélancolie Apocalypse

iwak #30 – de mauvais augure.

Comme je l’ai déjà dit. Je suis de nature plutôt positive et optimiste généralement.

Mais depuis quelques années. Le climat ambiant me fait peur. J’ai l’impression que nous sommes allés dans la mauvaise direction.

Les crises économiques successives qui ne touchent que ceux qui n’y sont pour rien. Jamais ceux qui les provoquent – eux s’enrichissent. Pour moi qui adore marcher dans Paris la Nuit, c’est voir de plus en plus de gens dormant dehors. De personnes faisant la manche. Et sombrant souvent dans la folie.

Souvent je me suis demandé. Comment. Comment peuvent-ils se réinsérer. Revenir à une vie « normale » ? Et pourquoi nos modèles de société ne garantissent pas à tout le monde de pouvoir vivre normalement ?

Pour moi c’était de mauvais augure.

Le repli sur soi. Le Racisme décomplexé. Je l’ai vécu dès 2007. Pour moi. Il y a eu un avant et un après Sarkozy. La libéralisation des idées islamophobes, les attaques répétées envers les personnes originaires de la banlieue. Nettoyer au Kärcher disaient et validaient ceux qui finalement allaient multiplier les mises en examen.

C’était aussi de mauvais augure.

La montée des extrêmes en Europe. La multiplication des attentats. Sans réellement savoir qui répond à quoi. Cercle vicieux ? Boucle infernale ? Ou incidence réciproque ? Comment finalement on assiste à un combat continu depuis de nombreuses années entre le Mal et… le Mal.

Et le Bien ? Pas assez visible.

C’est aussi de mauvais augure.

Le dérèglement climatique. La disparition inquiétante et rapide des espèces. Les aberrations industrielles. Pourquoi trouve-t-on du désherbant dans les tampons ?! Les listes de composition des produits pour peu que l’on puisse les comprendre sont devenues incroyables.

Et puis l’appauvrissement intellectuel. L’effondrement des compétences. De la réflexion. Avoir par moment l’impression de vivre l’Idiocracy. Les anti-mariage pour tous. Les antivax. Les platistes. Les anti-masques.

Je dois avouer que par moments. J’en suis venu à vomir le Monde.

Et soudain. Une pandémie. L’impression que la Terre tente tout pour se défaire des Hommes. Est-ce que l’Agent Smith disait vrai ? Sommes-nous réellement un virus ?

Et là ? Est-ce toujours de mauvais augure ? Ou sommes-nous finalement arrivés à la Fin ?

Les Garçons, Psithurisme Nostalgique

iwak #29 – chaussures.

Pour cette soirée. J’avais besoin de chaussures à talons.

Comme je fais du 45. Une seule solution. Les boutiques un peu spéciales situées entre Place de Clichy et Pigalle.

J’avais rendez-vous avec Baron Rouge (♡). Et il était en retard. J’ai donc dû prendre mon courage à deux mains et commencer sans lui. Je n’étais pas très à l’aise à l’idée de rentrer seul dans tous ces sex-shops.

Mais finalement. Ils n’avaient rien à voir avec l’image que je m’en faisais.

Quand Baron est arrivé. J’étais en plein essayage. J’avais craqué sur une paire de chaussures rouges à talons hauts.

Ces chaussures, je les ai par la suite portées plusieurs fois lors de nos soirées à thèmes. Et notamment lors de la fameuse Dames en Noir chez Baron. Après plusieurs visites, ces voisins avaient fini par nous contraindre à arrêter la soirée et à nous délocaliser.

Et nous voilà. Dehors. Le 27 Février 2010. Direction le Tango.

Baron habitait près de la Rue des Rosiers à l’époque. Pourtant le trajet m’avait paru interminable. Marcher avec ces chaussures était une torture.

Maudits talons aiguilles.

Ils sont toujours dans ma Boîte à Malices. Là où j’ai rangé tous ces déguisements improbables que j’avais revêtus en 2009-2010 avec les Garçons.

Baron, j’aimerais tellement pouvoir me déguiser à nouveau à l’une de tes soirées… ♡

Psithurisme Nostalgique

iwak #28 – flotter.

Viens, tout flotte en bas. Comment penser à autre chose qu’à Grippe-Sou/Pennywise ?

Je l’ajouterais volontiers à ma liste de vieux trucs à revoir. Juste pour voir si j’ai aussi peur que quand j’étais petit.

Ce Clown nous a tous traumatisé. Je me demande si c’est pas un peu à cause de lui que ma génération essaie de faire fermer les cirques – sous couvert de la protection des animaux ? (humour, je précise).