Journal de Bord Éternel, Les Garçons

iwak #9 – lancer.

Début Août 2007. J’écrivais « Je mets donc mon Coeur dans cette bouteille et je la laisserai voguer jusqu’à ce que quelqu’un mette la main dessus. »

C’était au début de ce blog. Dans des archives que je garde scellées. A une époque où j’écrivais crûment pour masquer mon manque d’affection.

J’avais lancé cette bouteille dans la Mer des blogs comme pour dire que je renonçais à rencontrer quelqu’un. Parce que je ne me pensais réellement visible et désirable que derrière un écran. Derrière mon pseudo.

Il lisait mon blog. N’habitait pas Paris. Il vivait la fin d’une relation longue, sa « Tempête ». Et nous avons commencé à discuter puis nous appeler. Et nous nous sommes rencontrés.

C’était un garçon magnifique. Un grand brun, carré, aux yeux marrons. L’Homme à la bouteille, comme je le mentionne ici par moments.

Nous nous sommes vus, ici, à Paris. Et une autre fois, dans sa ville.

Mais ça n’a pas fonctionné.

Il m’avait fallu du temps pour m’en remettre. Parce que cet échec m’avait replongé dans ma solitude, mes complexes et conforté dans le fait que non, effectivement je n’étais pas désirable en dehors d’un écran.

« Tu as été la pluie fine dans ma Tempête ». C’est ce que j’avais gardé de notre histoire. La phrase qu’il m’a dite pour m’expliquer que notre « histoire » était perdue au milieu de la rupture qu’il vivait alors.

Une phrase qui est devenue très importante pour moi.

Tout comme la Pluie Fine.

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