Année : 2019

Mélancolie Apocalypse

The Swamps of Sadness.

Cette année. La liste des personnes qui ne m’ont pas souhaité mon anniversaire s’est encore agrandie.

Et j’avoue que chaque année qui passe ne fait qu’accroître ce trou dans mon coeur.

L’année dernière, j’avais réussi à faire bonne figure et à tenir bon jusqu’à la fin du mois de Décembre. Où j’avais finalement fini par craquer un soir en rentrant avant de tout ravaler et de faire comme si de rien n’était.

Mais j’en suis arrivé à redouter mon anniversaire. Parce que je savais que les noms de ceux qui allaient l’oublier éclipseraient les noms de ceux qui y penseraient.

Et L’oublier s’est traduit en M’oublier.

Je me demande souvent sur ce blog si les gens pensent à moi comme je pense à eux. Et il m’est finalement apparu qu’il s’agissait là de la réponse finale.

C’est la malédiction liée à ma mémoire particulière. Et certainement aussi à la place que je vous offre dans ma vie, ma tête, et mon coeur.

J’ai eu envie de tagguer dans le ciel d’aujourd’hui un message à ceux qui occupent une place spéciale dans mon coeur et qui m’ont oublié.

A Ceux qui ont fini par ne plus me le souhaiter alors que je continue à leur souhaiter. A Ceux qui continuent à me le souhaiter en retard année après année sans jamais le noter quelque part.

Et à tous ceux qui ont fait que je ne me suis absolument pas senti spécial le jour de mon propre anniversaire.

J’abandonne.

Psithurisme Nostalgique

Les amours de vacances.

Cet été-là, j’étais tombé amoureux de trois garçons différents.

J’avais neuf ans. Nous étions dans le sud de la France avec mes parents. A Tuchan. Dans un village de gîtes.

Ils s’appelaient Alban. Chris. Et Norman.

Voici mes souvenirs d’eux.

Je m’étais d’abord lié d’amitié avec Alban. 15 ans. Belge costaud aux yeux foncés. On passait notre temps dans la salle télé du village de vacances. Je craquais sur son grand frère, Chris.

Un jour. Alban et moi parlions de son frère et des filles avec lesquelles il sortait. Ce qu’ils faisaient et comment il les embrassait. Et nous avons commencé à mimer des baisers.

Assis sur ses genoux. La main sur sa bouche pour que nos lèvres ne se touchent pas. Nous avons imité son frère embrassant les filles qu’il draguait.

Je crois que rien n’avait été plus excitant que ce moment-là.

Et lorsque je me suis relevé. J’ai remarqué qu’Alban était en érection.

Son frère, Chris, lui, devait avoir 20 ans selon mes souvenirs. Il était grand, blond, fin et musclé. Et il avait les yeux bleus.

J’essayais d’attirer son attention constamment. Je crois que je ne me rendais pas compte. J’avais neuf ans. C’était un adulte. Dans quel monde est-ce que je pouvais être une alternative crédible aux superbes filles avec lesquelles il sortait ?

C’était absurde.

Et c’est arrivé. Il était assis au bord de la piscine. Et je l’ai poussé dans l’eau. Je ne sais pas ce qui m’a fait penser que c’était le plan idéal pour qu’il finisse par tomber amoureux de moi. Mais évidemment ça ne l’a pas été.

Lorsqu’il a sorti sa tête de l’eau, il a hurlé un « sale gosse » en rigolant.

Et pour la première fois de ma vie, on m’avait remis à ma place. Quelqu’un avait mis mon moi-intérieur face à mon moi-physique.

Je n’étais qu’un gamin.

Norman avait 17 ans. Il était sourd et muet. Sa soeur avait flirté avec Chris. On écrivait ce que l’on voulait se dire sur des bouts de papiers. Je crois que c’est à cause de Norman si je suis fasciné par la langue des signes et surtout si je craque pour chaque personne que je vois signer.

Je me souviens du matin où Norman et sa famille sont partis. Assis dans la voiture de ses parents, Norman a pleuré en me disant au revoir.

Je crois que, si je devais retourner dans le passé, je retirerais ma main de la bouche d’Alban pour que nos lèvres se touchent. Je ne pousserais pas Chris dans l’eau. Et je garderais le contact avec Norman de façon à pouvoir le revoir par la suite.

Mais il n’y a pas de retour en arrière possible. Et chaque été. J’ai craqué pour de nouveaux garçons en vacances. Je me rappelle du nom de la plupart d’entre eux.

Se souviennent-ils de moi ?

Regrettent-ils aussi de ne pas m’avoir embrassé ?

Les Garçons

The day the magic died.

Je peux t’appeler ?
N’hésite pas c’est urgent

C’est par ce texto. Un peu avant sept heures du matin. Lundi dernier. Que le Chevalier m’a prévenu qu’il était arrivé quelque chose.

Lorsque j’ai raccroché. La seule chose à faire avait été de me rendormir. Pour moi, c’était impossible. Il y avait dû y avoir une erreur.

Je n’y croyais pas.

Je me suis réveillé quelques heures plus tard. Avec cette sensation étrange d’être lourd et apathique. Et j’ai passé la journée assis sur le canapé.

Les emojis de tristesse ont commencé à se multiplier sur sa dernière photo de profil. Et un de ses amis a posté un lien vers un article sur son dernier statut.

L’article contenait des photos et explications sur ce qu’il s’était passé.

Mon coeur s’est arrêté. Et j’ai fini par y croire.

Barry était bien décédé il y a quelques jours.

Les Garçons, Mélancolie Apocalypse

J’attends toujours.

Pourquoi est-ce que je me souviens de leur date de naissance à Eux ? Mais pas de la sienne à Lui ?

Alors qu’il me manque tellement. Et qu’il m’arrive encore d’avoir la gorge serrée quand je pense à Lui.

Rechercher sa date de naissance. Et fouiller mon vieil iPhone pour la retrouver.

Le 8 Février.

Retrouvée dans nos derniers échanges. Entre je t’aime-s et reproches.

Il y avait aussi les détails de notre dernier rendez-vous. Le 9 Juillet 2010. Dans ce Starbucks.

C’était la fin. Tu m’as laissé le choix entre tourner la page et t’oublier ou accepter de ne plus avoir de nouvelles de toi, jusqu’à ce que tu le décides.

Et bientôt neuf ans plus tard. Ma main dans le vide attend toujours que tu le/te décides.

Bon anniversaire en retard. Dan.

Les Garçons

You come find me.

Bon Anniversaire depuis une autre dimension.

Comme tous les ans. J’ai hésité à t’envoyer un message. Mais je ne peux toujours pas. Tes dernières instructions étaient claires.

Si jamais tu lisais ce billet. You come find me.

Kévin Bacon

Bleu et Vert.

Le reprise est demain. Après deux semaines en Guadeloupe. Beaucoup de bleu et de vert.

Le bleu, c’est Lui. c’est sa couleur. La couleur de ses yeux. La couleur de la plupart de ses vêtements également. C’est la mer. Et le ciel.

Le vert. C’est ma couleur préférée depuis que je le connais. La nature et les plantes.

Deux semaines. Dont une exclusivement à deux. Juste nous deux.

Bleu et vert.

Et aujourd’hui. Je peux dire que. J’ai escaladé un volcan pour cet homme.