Psithurisme Nostalgique

Kévin Bacon, Les Garçons, Psithurisme Nostalgique

iwak #22 – chef cuisinier.

On dit que l’on a souvent un genre de mec. Et en y regardant de plus près. Je crois que c’est juste. Tous les garçons avec lesquels je suis sorti ont un énorme point commun*.

Ils savaient cuisiner. Et ils cuisinaient tous très bien.

Pour moi, ça a toujours été parfait. J’adore manger. Par contre, je ne prends pas de plaisir à préparer à manger. Non pas que j’apprécie ce qui est déjà préparé, mais lorsqu’il s’agit de me faire à manger, je vais vite et ne fais jamais rien de compliqué.

Ce doit être simple et efficace. Je me dis souvent qu’un Chef Cuisinier se grifferait le visage en me voyant « cuisiner ».

Mais pas eux. Je les revois. Chacun. Dans leur cuisine. Me préparant quelque chose. C’était toujours délicieux et ça avait toujours l’air très élaboré. Même si à chaque fois, chacun m’a dit. C’est super simple.

Parmi les ex, Jolies Lèvres était le meilleur cuisinier. J’avais l’impression qu’il pouvait préparer n’importe quoi. Il avait la recette et hop, j’avais le droit à de jolies surprises. Comme ce mi-cuit au chocolat blanc et cette Linzer Torte. Mais mon souvenir préféré. Les Crêpes à mille trous.

Celles qu’il avait préparées en découvrant que c’était l’un de mes mets algériens préférés.

Kévin Bacon, lui, est un poète en cuisine. Un artiste. Il a une idée en tête et s’exécute sans recette. Je le trouve extrêmement créatif. Et je suis gâté. Depuis un peu plus de onze ans.

Tous les weekends. J’ai le droit au petit déjeuner au lit. Apporté sur un plateau. Sans compter les déjeuners et diners.

C’est amusant comme les garçons comme moi, trouvent toujours des garçons comme Lui.

Et forcément. Je me demande aussi souvent ce que, moi, j’apporte. Qu’est-ce que les garçons comme Lui cherchent chez des garçons comme moi ?

*Oui ça aussi.

Psithurisme Nostalgique

iwak #21 – sommeil.

Je n’ai jamais réellement eu de difficulté à trouver le sommeil. C’est même plutôt simple pour moi.

Evidemment, cela ne concerne pas les veilles.

La veille de la Rentrée scolaire, je me souviens que j’avais chaque année du mal à m’endormir. J’étais tellement excité à l’idée de retourner à l’école que je ne pouvais pas fermer l’oeil de la nuit.

J’adorais l’école. J’étais pressé de rencontrer mes nouveaux camarades mais surtout de sortir mes fournitures scolaires toutes neuves. Oui, j’ai une obsession pour le matériel scolaire. Je suis ce genre de personne.

Les veilles de départ en vacances également. Impossible de dormir. Là, c’est dû au stress du voyage. Finaliser la valise, ne rien oublier, arriver à l’heure à la gare ou à l’aéroport le lendemain, le trajet en lui-même. C’est une source incroyable d’angoisse pour moi.

En général, la nuit précédant mon voyage, je fais le ménage complet de mon appartement. Cela réussit à me fatiguer et me permet de dormir quelques heures.

Les veilles d’examens, j’avais aussi du mal à dormir. Non pas par excitation ou stress. Juste parce que je n’avais généralement pas révisé. Il fallait que mon cerveau retienne un semestre de cours en quelques heures alors j’étais shooté au soda.

Malgré cela, je finissais par fatiguer et m’endormir. Comptant alors sur mon trajet en bus jusqu’à la fac pour finir de réviser découvrir la matière.

J’ai, avec le temps, développé des techniques pour réussir à trouver le sommeil quand c’est compliqué. L’un de mes trucs, c’est d’imaginer comment je re-décorerai un endroit particulier. L’appart d’un ami par exemple. Pièce par pièce, mur par mur.

C’est le meilleur somnifère possible.

Kévin Bacon, Psithurisme Nostalgique

iwak #20 – corail.

C’est sur une magnifique plage d’Okinawa. En 2015. Que j’ai vu du Corail pour la première fois. Echoué sur le sable.

Kévin Bacon m’a alors dit qu’il était mort et expliqué pourquoi le Corail mourrait un peu partout.

Cet animal coloré était devenu aussi dur que de la pierre.
Blanc comme un mur.

Et j’ai trouvé cela triste.

Multivers du Moi, Psithurisme Nostalgique

iwak #19 – étourdi, tête qui tourne.

Fin Novembre 2017. Je me couche un dimanche soir, un peu fébrile. Je me dis qu’un Fervex et une bonne nuit de sommeil me feront du bien. Je me réveille difficilement le lendemain et décide d’annuler tous mes déplacements professionnels.

Cela empire dans la journée.

Pendant cinq jours, la pire angine de ma vie. Fièvre, tête qui tourne et délire.

Et au plus fort de l’angine, alité, j’étais persuadé que nous étions sept dans mon lit, moi inclus.

Sept moi-s.

La Librairie Infinie, Psithurisme Nostalgique

iwak #17 – tempête, orage.

Plus le temps dehors est déglingué. Et plus je me sens calme. C’est très étrange. Mais l’orage m’apaise. Ca m’a toujours fait ça.

Je pourrais regarder le ciel s’illuminer par les éclairs pendant des heures. J’adore écouter le vent qui s’engouffre là où il peut. Entendre la pluie faire des claquettes sur les rebords de fenêtre. Et voir le ciel prendre des nuances de gris menaçantes.

J’ai toujours senti que la Tempête et moi étions connectés. Que j’avais un lien spécial avec l’orage et les éclairs.

Pas étonnant que Sailor Jupiter soit ma préférée.

Il est très rare que je me laisse aller à mes émotions. J’ai appris à les contrôler. A les tempérer et à ne jamais les laisser exploser. Je ne supporte pas qu’elles puissent me trahir.

Elles sont donc très souvent enfouies en moi. Et l’on peut dire que je suis, sans que les gens ne s’en doutent, une véritable tempête ambulante.

Lorsque dehors la tempête se lève et gronde. Je sens que tout se calme à l’intérieur de moi. C’est comme si. Tout ce qui était emprisonné à l’intérieur de moi. Tous les sentiments et toutes les émotions que je renferme en permanence. Toutes les entraves cédaient pour enfin me soulager.

GIF – Take Shelter, l’un de mes films préférés.