Auteur/autrice : Beur-Boy

Journal de Bord Éternel

14·10·2022

Je ne suis pas parti au volley à vélo. Le choc de la chute de la semaine dernière me hante toujours. Et j’ai prétexté la pluie pour prendre le métro.

Il y a quelques jours, j’ai fini Mon Chat Yougoslavia de Pajtim Statovci que j’ai beaucoup aimé, tout comme La Traversée que j’ai lu cet été. Je me suis depuis lancé dans Le Cycle des Robots : les Robots suite à un documentaire sur Asimov vu sur Arte.

J’ai toujours eu beaucoup d’affection pour les Robots. Qu’il s’agisse de CASE ou TARS d’Interstellar ou de K2-SO de Rogue One. Un jour, je vous dresserai la liste de ces robots que j’adore.

Les Robots est un recueil de nouvelles plus ou moins liées entre elles. Je le lis dans le métro et je pense que les gens remarquent facilement les moments où je suis agacé par les personnages humains.

Les Robots sont parfaits. ♡

Journal de Bord Éternel

13·10·2022

Comme je suis soumis à trop de distraction chez moi, je suis allé dans mon Prêt à Manger. C’est amusant de me dire que je dois traverser tout Paris – sous la pluie – pour me poser à un endroit pour pouvoir être un minimum productif.

Croisez les doigts pour ces candidatures que j’envoie ! ♡

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Ce matin au petit-déjeuner, je regardais le dernier épisode de She Hulk. Cette série est tellement à contre courant des autres productions que je l’adore. Jusqu’au bout, elle ira à l’opposé des autres séries Marvel en ne proposant pas ce qui est attendu et en se payant le luxe de faire de superbes pieds de nez aux trolls.

Tatiana Maslany est excellente. Et oui j’ai un crush pour She-Hulk aussi.

Journal de Bord Éternel, Le Garçon aux Pieds Nus

12·10·2022

Je n’ai pas bougé aujourd’hui. Je suis resté à la maison et je n’ai rien foutu.

Ma Mère est partie ce matin passer quelques semaines en Algérie. Dans un message qu’elle nous a envoyé en s’installant dans l’avion elle s’est excusée de nous laisser mais elle se sentait trop seule.

Je suis content qu’elle parte un peu, voyage et qu’elle en profite pour aller voir sa famille. Je sais que vivre seule a été difficile depuis la mort de mon Père.

Cette génération a été éduquée à être en famille. De chez tes parents directement jusqu’à ton Mari ou ton Épouse. Dans ton Foyer. Et quand après, quarante-et-un ans de mariage, l’un des deux décède, l’autre doit apprendre à vivre seul.

Et les Femmes comme les Hommes de cette génération en ont rarement fait l’expérience.

Pour moi, évidemment, le message m’a aussi signifié mon échec à être là. Je suis pourtant celui qui passe le plus. Mais je sais que les Enfants comblent comme ils le peuvent. Être présent à 100% est impossible. Il faut se faire à cette nouvelle vie.

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Comment ça se passera pour nous ? J’ai beau être solitaire je me demande souvent comment je le vivrais si jamais c’était ce qui était écrit pour moi.

Ma Mère est très jeune. Et si à 60 ans, je me retrouvais veuf également ? Essaierais-je de combler l’Absence ? Ou est-ce que je m’enfoncerais davantage dans mes travers de personne seule ?

Quel genre de vieille personne serai-je ?

Atlas des Idylles, Journal de Bord Éternel, Kévin Bacon, Les Garçons

11·10·2022

Je suis parti me poser chez Prêt à Manger comme très souvent ces derniers temps. J’en ai trouvé un grand et désert qui me rappelle le défunt Starbucks de la Rue des Archives.

J’y ai rattrapé tous mes billets de blogs. Pas facile, de se relancer dans un mood de blogging quotidien.

Puis marche habituelle dans Paris. Je suis passé au Renard Argenté pour trouver les tomes 2 et 3 de Tokyo Aliens Bros. J’étais tombé sur ce manga par hasard à la Fnac et j’ai bien accroché au tome 1. C’est l’histoire de deux extraterrestres en mission sur Terre pour étudier les humains avant que le reste de leur planète ne débarque pour nous asservir. C’est plutôt drôle.

Le soir, c’était soirée pizza avec mes Frères et ma Mère avant son départ pour le bled.

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Je crois qu’il y a des lieux comme ça qui me hanteront toujours. Le Starbucks de la Rue des Archives en fait partie. J’ai commencé à y aller quand Cayetano s’est mis à y travailler quelque part entre 2006 et 2007. Et j’y ai squatté jusqu’en 2010 à peu près.

Ce que j’y aimais, c’était de pouvoir m’installer dans un canapé avec mon Chocolat Viennois Classic – je ne bois pas de café, et de mater les gars du Cox sur le trottoir d’en face.

Il n’y avait que ce Starbucks dans mon coeur. Je m’y posais, envoyais un tweet par sms à l’époque pour dire que j’y étais. Et les Garçons arrivaient. Un à un. En même temps. Ou parfois juste un seul.

Il y avait toujours quelqu’un pour m’y rejoindre.

C’est là-bas que je faisais mes crises à Ekkooo sur le « ratio »*, que j’y ai vu Dan pour la dernière fois, qu’Atypik m’y a posé un lapin, que C. m’a converti au Chai Tea Latte Soja, et que je les ai tous aimé et/ou pleuré.

Mais c’est surtout là-bas que j’ai reçu les premiers messages de Kévin Bacon, lorsqu’on était tous sur Aka Aki.

Le Starbucks de la Rue des Archives a fermé en 2013, laissant sa place à une boutique de luxe.

Je n’ai jamais réellement retrouvé la même atmosphère dans les autres Starbucks. Celui-ci devait avoir un genius loci spécial et très gay friendly. Merci à Lui.

Le Prêt à manger que j’ai trouvé m’offre la même chaleur. Je pense que c’est pour ça que je traverse Paris pour m’y asseoir. Je doute qu’un jour quelqu’un m’y rejoigne comme le faisaient les Garçons. Mais ça me va. Je le garde pour moi pour l’instant. ♡

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* ratio : j’embrouillais les Garçons parce que j’estimais que je leur envoyais plus de sms qu’ils ne le faisaient. J’étais une peste.

Journal de Bord Éternel, Le Garçon aux Pieds Nus, Multivers du Moi

10·10·2022

Après le départ de Kévin Bacon pour le travail tôt ce matin, je n’ai pas pu me rendormir. Je suis allé au salon pour petit déjeuner et passé 10h30 j’ai ressenti un gros coup de barre.

J’ai pris mon sweat en pilou – oui oui -, me suis emmitouflé dedans et, couvert d’un plaid, je me suis endormi. La machine à laver tournait bruyamment. Mais je suis parti loin. Très loin.

Au plus fort de mes rêves à ce moment-là, je me souviens d’une embrassade fougueuse (et plus) avec quelqu’un qui m’est inconnu ici, une ville incroyable et mystique sortant du désert. Je me rappelle de moi, annonçant à une peuplade que je voyais leur divinité-sorcière et pouvais communiquer avec elle alors qu’eux ne le pouvaient pas, et d’avoir dit plus tard, sans rapport avec cela, que la Religion était une supercherie.

Puis mes parents sont entrés. Ma Mère, mon Père et mon Frère qui prit vaguement les traits d’un garçon du volley. À la vue de mon Père, j’ai baissé la tête, et comme il y a quelques jours dans un autre rêve, j’ai pleuré sans m’arrêter. Ma Mère a dit quelque chose à mon Frère. Et deux mots sont apparus comme s’il s’agissait de sous-titres. « Maux » et Mots ». Mais je pleurais encore et encore d’un volume important de larmes.

Je me suis réveillé. La machine était en plein essorage. Mais je n’ouvris pas les yeux. Je sentais des larmes couler. Mais elles étaient sans douleur à la gorge. Elles venaient de là-bas. Elles avaient glissé avec moi dans cette réalité.

Je pensais pouvoir réussir à puiser dans cette tristesse pour enfin pleurer. Après tout, cela faisait deux fois maintenant que l’on me poussait à le faire.

Mais rien. J’ai ouvert les yeux et le flot de pensées de cette réalité est arrivé, noyant petit à petit les souvenirs du rêve, que je m’empressais d’écrire pour ne pas les oublier.

J’ai passé le reste de la journée à presque pleurer. Comme lorsque l’on a un mot sur le bout de la langue. J’avais des larmes sur le bout de yeux. Mais il ne s’est rien passé et je n’en ai parlé à personne.

Ce ne sera pas encore pour cette fois.

Journal de Bord Éternel, Le Garçon aux Pieds Nus

09·10·2022

Le weekend calories se poursuit. Tout comme l’Été Indien.

Ma meilleure amie part vivre dans le sud. Et sa Bucket-List est pleine d’endroits à faire à Paris. Et notamment des restos. La facilité quand on habite une ville c’est d’en rester à nos habitudes, nos routines. Lorsque l’on a trouvé un endroit dans lequel on se sent bien, on a tendance à y revenir sans cesse sans chercher d’alternative meilleure.

Des pizzerias, on en testait pas réellement de nouvelles. Tout au plus on se promettait d’en essayer un jour prochain sans réellement le faire. Alors Kévin Bacon a pris les devants et réservé chez Pizzeria Popolare, devant laquelle je passe toujours lors de mes balades dans Paris.

Un repas à un million de calories. Une pizza à la pâte soufflée très bonne et un dessert énorme. Impossible pour moi de remanger le soir venu.

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On m’a demandé récemment si ce n’était pas trop dur de voir déménager mes ami.e.s. Et il est vrai que pratiquement l’essentiel de mon cercle proche a maintenant quitté Paris pour la province.

Comme je n’ai pas de réaction particulière, les gens sont étonnés et se sentent obligés d’appuyer d’un « parce que vous êtes super proches quand même » pour me tirer ne serait-ce qu’une micro émotion. En vain.

Je ne vois pas cette situation de façon triste. Mes ami.e.s partent pour quelque chose de bien. Une vie plus agréable, la recherche d’un renouveau. Pourquoi serais-je triste ?

Je suis là, chez Prêt à Manger, à repenser à cette question. Et je ne comprends pas bien ce que l’on attend de moi. Comment suis-je censé réagir ?

Je me demande parfois si je ne ferais pas mieux de prétendre. Comme me l’avais demandé ma responsable il y a quelques années. « S’il te plait, fais semblant. Ça rassurerait tes collègues. »