Mélancolie Apocalypse, Psithurisme Nostalgique

Confinement of the Daleks.

Je suis donc strictement confiné depuis le 24 Mars. Je ne sors qu’une fois par semaine pour aller faire des courses.

Mes journées sont plus ou moins routinières. J’ouvre les yeux vers 8h22 peu importe l’heure tardive à laquelle je me suis couché. Sans doute à cause du soleil qui rentre dans ma chambre. Je les referme et me réveille beaucoup plus tard. Je traîne au lit. Je joue à Mario Kart sur mon téléphone. Je faisais même du sport avant le Ramadan. J’écoute de la musique en rangeant. Je cuisine. Je regarde de vieilles séries en dessinant. Et je me couche lorsque le soleil se lève.

En me connectant à Houseparty. J’ai eu l’impression d’être Clara Oswald lors de sa première apparition dans Doctor Who à l’épisode Asylum of the Daleks.

J’ai eu cette image de Clara. Seule. Répétant les mêmes gestes chaque jour. Jusqu’à l’apparition du Docteur sur son écran. Et je me suis dit que j’étais devenu Soufflé Girl.

Enfermé dans mon Dalek.

Lorsque j’écoute de la musique. Mon petit jeu. C’est de dire à haute voix le nom de la personne à qui elle me renvoie. C’est amusant et à la fois triste. Le fait d’avoir attribué, plus ou moins inconsciemment, des musiques à des personnes et/ou des moments.

Par exemple, je sais que chaque fois que Mariners Appartment Complex de Lana Del Rey passe, je pense à Barry. C’est comme ça. Pas autrement. Elle est sortie quand il nous a quitté.

Je n’ai pas pu écrire « mort ».

En fait. Chacun de mes Chagrins à au moins une chanson dans cette putain de bibliothèque iTunes. Je devrais en faire une playlist et la partager un jour.

J’ai dit Chagrins ? Je voulais dire Garçons.

Je suis dans mon appartement depuis maintenant 15 ans. Et j’en ai accumulé des choses. Alors j’ai décidé d’utiliser le confinement pour trier, ranger un peu et faire de la place. J’ouvre des boîtes cachées dans des placards. Et c’est un peu Schrödinger. Je ne sais pas si je vais sourire ou avoir le spleen en en voyant le contenu.

J’ai la sensation de découvrir une autre personne à chaque fois. J’ai retrouvé le fameux journal intime de 2002. Des brouillons de billets de blog énigmatiques et très durs. De vieux CD gravés avec des musiques oubliées, des vieux clips, des photos ou du porno. Une pile de très vieux Têtu. Des cartes postales et des flyers de soirées.

Des flyers de soirées… Mon Dieu je suis devenu un dinosaure.

Côté séries. J’avais déjà refait Six Feet Under, Sex and the City et True Blood avant le Confinement. Du coup, là, j’ai opté pour Desperate Housewives et j’ai très envie de faire l’amour avec Carlos Solis.

Il me fait penser à un oncle lointain sur lequel je fantasmais étant (très) jeune. Je l’imaginais s’allonger sur moi. Et ça suffisait à me faire décoller.

Il me fait aussi penser à Andy Onassis. Vous chercherez quand vous serez seuls chez vous. Lui, j’imagine même l’odeur de sa peau tant il m’excite.

Cela fait maintenant plus d’un mois que je suis enfermé.
Chez moi ou à l’intérieur d’un Dalek.

Et je crois qu’en fait, je ne mets pas uniquement de l’ordre dans mon appartement.

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