Journal de Bord Éternel

La Librairie Infinie, Psithurisme Nostalgique

iwak #27 – musique.

Il y a quelques jours. Je me suis fait une playlist « Oldies Goodies ». Et j’ai compris que ma Nostalgie avait fini par toucher aussi la musique.

Je me refais régulièrement de vieilles séries ou de vieux films. Mes amis ont du mal à comprendre pourquoi dans le contexte actuel. Avec la multiplication des plateformes de streaming. Je reste autant attaché au Jadis.

Le grain de l’image. Les vieilles VF. Les histoires et les personnages. Ce n’était pas parfait. Il y avait des défauts. Mais ça sonnait plus vrai.

Aujourd’hui. Rares sont les productions qui arrivent à me toucher. Je trouve presque tout très prévisible. Lisse et insipide.

Et c’est pareil en musique. J’ai souvent en tête de vieilles chansons alors je me précipite sur mon téléphone pour les récupérer. Il s’agit pour la plupart de chansons des années 80 et 90 que je n’écoutais pas avant. Mais allez savoir pourquoi. Aujourd’hui. Je les adore.

American Horror Story: 1984 et sa bande son a aussi dynamisé ce retour au Passé. La saison en elle-même était plaisante. Pas la meilleure. Pas la pire non plus. Mais cet hommage aux années 80 a su trouver un écho quelque part dans mon spleen.

Et c’est pourquoi je parle de Nostalgie. Il y a un mélange de regret, d’affection et d’un léger parfum de c’était mieux avant.

Journal de Bord Éternel, Le Garçon aux Pieds Nus

iwak #26 – cacher.

Je crois que la chose que j’ai le plus cachée. C’est Moi.

Le Monde est si dur. Brut. Fait d’angles et d’épines. J’ai toujours tout fait pour me protéger.

J’ai d’abord caché que j’aimais les garçons. Parce que je l’ai su très tôt. J’avais peur des représailles. Mais la vérité. C’est que j’étais trop différent pour masquer quelque chose qui saute aux yeux.

Je devrais d’ailleurs écrire « différente ». Puisque j’ai longtemps tenu secret le fait d’avoir eu du mal à grandir dans un corps de garçon.

J’en parle beaucoup plus facilement aujourd’hui parce que ma bataille est enfin terminée. Mais elle a été dure et elle s’est faite seule. Ou seul. Je ne sais même pas ce qu’il convient d’écrire ici.

J’ai donc très tôt caché mon corps. J’étais en avance. Mon corps se transformait. Mais je ne devenais pas une fille. Et c’était effrayant.

Je crois que mon amour des Magical Girls vient de là. Voir ces petites filles devenir des femmes en utilisant une formule magique. C’était ce que je voulais. Mais j’étais un petit garçon.

Et je suis devenu un jeune homme. Puis un homme. À me voir aujourd’hui, on ne pourrait pas se douter de tout cela. Puisque je suis maintenant plutôt en paix avec mon corps.

C’est amusant d’écrire cela ici. Alors que ce blog est également l’une des choses que je cache. Je ne pourrais plus vraiment y écrire et m’y confier s’il venait à être lu par des proches.

Ce blog est mon journal intime. Et je le dissimule sur internet comme l’on planquerait son journal sous son matelas.

Au fond. C’est aussi surtout mes propres sentiments que je camoufle. Et c’est finalement ici que j’arrive à les enfouir.

Journal de Bord Éternel

iwak #24 – creuser.

Inktober with a Keyboard s’achève bientôt. Et je dois l’avouer. J’ai bien aimé m’astreindre à cette discipline. Poster tous les jours.

Evidemment. On prend du retard. On sèche sur un mot. Et l’on finit par essayer de tout rattraper. Mais il faut parfois creuser pour trouver quelque chose à écrire.

Ce qui m’a plu, c’est renouer avec une régularité. Comme à la belle époque. Et IWAK a un avantage intéressant. Il permet d’aborder plusieurs thèmes différents. Au gré des mots.

Je pense à un thème spécifique pour poursuivre sur cette lancée sur Novembre. Un thème qui me permette d’être plus raccord avec ce que j’écris habituellement.

Enfin, si mon vieux Macbook me le permet.

Kévin Bacon, Les Garçons, Psithurisme Nostalgique

iwak #22 – chef cuisinier.

On dit que l’on a souvent un genre de mec. Et en y regardant de plus près. Je crois que c’est juste. Tous les garçons avec lesquels je suis sorti ont un énorme point commun*.

Ils savaient cuisiner. Et ils cuisinaient tous très bien.

Pour moi, ça a toujours été parfait. J’adore manger. Par contre, je ne prends pas de plaisir à préparer à manger. Non pas que j’apprécie ce qui est déjà préparé, mais lorsqu’il s’agit de me faire à manger, je vais vite et ne fais jamais rien de compliqué.

Ce doit être simple et efficace. Je me dis souvent qu’un Chef Cuisinier se grifferait le visage en me voyant « cuisiner ».

Mais pas eux. Je les revois. Chacun. Dans leur cuisine. Me préparant quelque chose. C’était toujours délicieux et ça avait toujours l’air très élaboré. Même si à chaque fois, chacun m’a dit. C’est super simple.

Parmi les ex, Jolies Lèvres était le meilleur cuisinier. J’avais l’impression qu’il pouvait préparer n’importe quoi. Il avait la recette et hop, j’avais le droit à de jolies surprises. Comme ce mi-cuit au chocolat blanc et cette Linzer Torte. Mais mon souvenir préféré. Les Crêpes à mille trous.

Celles qu’il avait préparées en découvrant que c’était l’un de mes mets algériens préférés.

Kévin Bacon, lui, est un poète en cuisine. Un artiste. Il a une idée en tête et s’exécute sans recette. Je le trouve extrêmement créatif. Et je suis gâté. Depuis un peu plus de onze ans.

Tous les weekends. J’ai le droit au petit déjeuner au lit. Apporté sur un plateau. Sans compter les déjeuners et diners.

C’est amusant comme les garçons comme moi, trouvent toujours des garçons comme Lui.

Et forcément. Je me demande aussi souvent ce que, moi, j’apporte. Qu’est-ce que les garçons comme Lui cherchent chez des garçons comme moi ?

*Oui ça aussi.

Psithurisme Nostalgique

iwak #21 – sommeil.

Je n’ai jamais réellement eu de difficulté à trouver le sommeil. C’est même plutôt simple pour moi.

Evidemment, cela ne concerne pas les veilles.

La veille de la Rentrée scolaire, je me souviens que j’avais chaque année du mal à m’endormir. J’étais tellement excité à l’idée de retourner à l’école que je ne pouvais pas fermer l’oeil de la nuit.

J’adorais l’école. J’étais pressé de rencontrer mes nouveaux camarades mais surtout de sortir mes fournitures scolaires toutes neuves. Oui, j’ai une obsession pour le matériel scolaire. Je suis ce genre de personne.

Les veilles de départ en vacances également. Impossible de dormir. Là, c’est dû au stress du voyage. Finaliser la valise, ne rien oublier, arriver à l’heure à la gare ou à l’aéroport le lendemain, le trajet en lui-même. C’est une source incroyable d’angoisse pour moi.

En général, la nuit précédant mon voyage, je fais le ménage complet de mon appartement. Cela réussit à me fatiguer et me permet de dormir quelques heures.

Les veilles d’examens, j’avais aussi du mal à dormir. Non pas par excitation ou stress. Juste parce que je n’avais généralement pas révisé. Il fallait que mon cerveau retienne un semestre de cours en quelques heures alors j’étais shooté au soda.

Malgré cela, je finissais par fatiguer et m’endormir. Comptant alors sur mon trajet en bus jusqu’à la fac pour finir de réviser découvrir la matière.

J’ai, avec le temps, développé des techniques pour réussir à trouver le sommeil quand c’est compliqué. L’un de mes trucs, c’est d’imaginer comment je re-décorerai un endroit particulier. L’appart d’un ami par exemple. Pièce par pièce, mur par mur.

C’est le meilleur somnifère possible.

Kévin Bacon, Psithurisme Nostalgique

iwak #20 – corail.

C’est sur une magnifique plage d’Okinawa. En 2015. Que j’ai vu du Corail pour la première fois. Echoué sur le sable.

Kévin Bacon m’a alors dit qu’il était mort et expliqué pourquoi le Corail mourrait un peu partout.

Cet animal coloré était devenu aussi dur que de la pierre.
Blanc comme un mur.

Et j’ai trouvé cela triste.